Adriana Lara, Eggsplotion

«Eggsplotion» : néologisme nettement identifiable, ce terme n’en reste pas moins énigmatique. Alors, qu’entendons-nous par eggsplotion ? Le résultat d’un simple phénomène physique, la représentation d’un certain réconfort culinaire lié au recours à l’abondance énergétique. Derrière ce titre, apparaissent de nouvelles oeuvres issues de différentes réflexions, lieux et collaborations. Théorie, technologie, humanité, et nourriture se partagent l’espace dans un processus accidentel.

Ainsi, «Dinner for 1», une expérience développée avec l’aide du restaurant parisien «Sauvage», incarnera une vision contemporaine et même futuriste de la nourriture comme point de départ de l’exposition. Seront également présentées de nouvelles «Interesting Theories», basées sur un système établi depuis 2010 par l’artiste, et dont la particularité est de générer continuellement des formes associées à une nouvelle production de connaissances. Leurs émergences sont ainsi devenues tant chroniques que multiples et présentent une large variété de formes. Ces écrans symptomatiques d’une éternelle re-contextualisation possible deviennent en quelque sorte des «schémas-témoins» au principe hautement réflexif puisque leurs sujets n’est autre qu’eux-mêmes !

Vous l’aurez compris, il sera ici question de théories mais aussi de technologies. Et notamment, via une vidéo montrant les graphiques en mouvements d’un software populaire « Live » utilisé par le compositeur et producteur Emilio Acevedo, figure établie de la musique électronique à Mexico depuis une vingtaine d’année. La musique sera avant tout abordée et utilisée par Adriana Lara en tant que domaine visuel dépictant une large variété de couleurs, espaces et lignes. Le morceau de cette installation est une chanson de danse, comme tout produit de « Pop Music » : un mix de références culturelles, un sandwich de sons à partir duquel nous sommes tout de même en mesure de visualiser ses différentes calques. Une espèce de ready-made audiovisuel projeté sur un écran incurvé qui souligne sa qualité cyclique. Wild, Animal, Disco, Deviant, sont des mots aléatoirement utilisés pour composer ce morceau, prononcés par une voix digitale en anglais et doté d’un répertoire de sons génériques particulièrement entêtants, il en résulte un joyeux tube multiculturel dont les sources sont difficilement identifiables.

Il y aura également le réalisme nouveau des «Hanger (Hunger) Sculptures» dont le titre reprends le jeu de mots d’«hombre hambre» d’Esteban Valdés, cet assemblement évoque l’usage tant basique que précaire d’un simple objet extrait du quotidien, commençant par là même une nouvelle vie dans cette sorte d’astérisme et dont l’aspect anthropomorphique disparaît à travers sa surabondance et cet enchevêtrement d’objets devenant pur phénomène, et ce n’est pas tout, puisque dans l’explosive contingence d’ «Eggsplotion» apparaîtront aussi de toutes nouvelles œuvres …

Texto del comunicado de prensa muy pronto en español…

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