Zoom 2014 Projection : Corpus, corpus, corporis, corpori, corpore
Notre époque semble se soucier particulièrement du corps, et cette tendance pourrait se vérifier dans la vie de tous les jours… on parle de fitness, de sport, de musculation, de santé, de sexe… Mais est ce que le corps se résume à ceci ou y’aurait-il une autre dimension à explorer ? Nous pensons que ces trois œuvres pourraient montrer d’autres facettes du corps. Le visage de la vidéo de Charlie Jeffery, se regarde comme une chorégraphie des sentiments, dont les expressions et grimaces en sont le code. Les symétries de plusieurs parties du corps, photographiées par Minja Gu et leur enchainement créent un rythme. Les mains et corps, mis en scène, apparaissent comme codifiés et en même temps, ce code est remis en question par l’artiste. Les mains frappant le fleuve, chez Marcos Avila Forero, composent une musique rythmée par des sons qui ressemblent à ceux des balles de fusil ou d’explosions. On y raconte la violence de cette région…
Né en 1983 à Paris, l’artiste colombien Marcos Avila Forero est diplômé, avec les félicitations du jury, de l’Ecole Nationale Supérieure des Beaux Arts de Paris, en France. Il travaille entre Paris et Bogota. En 2012, après avoir reçu le Prix Découverte des Amis du Palais De Tokyo, il a été parrainé par Guiseppe Penone pour faire partie d’une résidence artistique avec la Fondation d’Entreprise Hermès. En 2014, son œuvre À Tarapoto, un Manati a obtenu le Loop Award 2014 de la foire Loop Art Fair Barcelona. Son œuvre prometteuse a pour personnage principal l’être humain et s’appuie sur des réalités locales complexes, qui influencent les vies des personnes figurant dans ses travaux. Les matériaux et les histoires sont choisis avec soin et restituent ces réalités d’une manière poétique et narrative. La vidéo installation Atrato est le résultat d’une action que l’artiste a mené, auprès d’un groupe de riverains du fleuve Atrato (traversant la forêt du Chocó, en Colombie), d’origine afro-colombienne, qui récupèrent leurs traditions et font du fleuve un instrument, traduisant en musique la « violence accoutumée ». Ce projet a servi comme expérience pilote dans un programme de récupération du patrimoine mené par le Ministère Régional de l’Education Du Chocó, la Universidad Tecnologica del Chocó et la Corporalotéca.
Gu Minja, née en 1977, est une artiste vivant à Séoul, Corée du Sud. Elle est diplômée de la Korean National University en 2007. En 2011, elle était en résidence au ISCP studio program, à New York et a reçu le 10ème Annual SongEun Art Award. Ses oeuvres viennent de son inquiétude et de la compréhension de la petitesse de son être au milieu d’une structure sociale si bien formée et dans un monde si vaste. Ce qui intéresse Minja Gu, c’est de regarder les cadres sociaux avec un autre point de vue. Son travail se base en majeure partie sur des performances discrètes et passives où les conditions, situations et significations sont changées. Elles sont enregistrées sur des photos ou vidéos, et montrées de concert avec le dessin ou l’écriture. L’Assemblée Générale – Exercices symétriques, est une vidéo, réalisée en 2013, faisant partie de l’oeuvre Gu et Yang Art Foundation, qui parle de l’établissement d’une fondation d’art fictive. Cette vidéo relie des scènes illustrant les mouvements et gestes de ses parents, aux corps plutôt raides. Les scènes sont constituées de photos qui ont été prises d’un point qui permet de constituer une sorte de symétrie ou en juxtaposant des postures similaires.
Charlie Jeffery est né à Oxford en 1975 et diplômé de l’école d’art de l’Université de Reading. En 2001, il a fait partie de la résidence Cittadellart-Fondazione Pistoletto à Bielle en Italie. En 2010, il fut invité pour une résidence à la Synagogue de Delme, avec Mud Office. Il vit et travaille à Paris, depuis 1998. La pratique de Charlie Jeffery est méthodique : il se base sur son travail des matériaux récupérés, en explorant leurs propriétés et changeant leurs valeurs. Ces matériaux sont souvent des objets de la vie quotidienne récupérés ou bien des détritus comme la poussière, la boue ou le polystyrène et le carton, avec de multiples possibilités de transformation de matière et aussi une connexion entre un objet donné et l’énergie qui modifie sa nature avec le temps. En plus de ses sculptures Jeffery crée aussi bien des vidéos, des dessins ou des performances. Pour lui, la question du langage reste fondamentale : l’expression, le rythme et la tension font que ce langage reste un médium souple et malléable, portant quelques caractéristiques imprévisibles, exponentielles ou quelques fois absurdes. Dans son premier film en Super 8, So self conscious you split yourself in two (1995), Charlie Jeffery se positionne devant la caméra pour se confronter à son regard, en improvisant une série de grimaces et de réactions stéréotypées pour se retrouver à travers le regard d’une caméra d’observation.
Nota. Reproducción de la presentación de la exposición publicada en el sitio web de la galería Dohyang Lee
Enlaces de interés
- Presentación de la exposición en el sitio web de la galería Dohyang Lee
- Presentación de Marcos Avila Forero en el sitio web de la galería Dohyang Lee